Amandine Rousguisto

image

image

image

image

P’tits bonheurs de l’étymologie
Etude à la gouache puis assemblage de tissus recréés ou trouvés correspondant aux détails de certains tableaux de la galerie des Office de Florence

Série de Motifs et travail du tissu à partir de plusieurs tableaux de la Galerie des Offices.
Le tableau est ici perçu non pas comme objet esthétique, représentation symbolique d’un ou plusieurs personnages mais comme objet d’emblé pris dans son caractère d’irréel, c’est-à-dire produit de l’imaginaire du peintre. Les figures féminines parées de tenues élégantes et sophistiquées sont figées hors du temps, de l’espace et du monde sur la toile, par la créativité du peintre, produit de son image mentale et de sa traduction dans les coups de pinceaux et le choix des couleurs.

L’appel à l’imaginaire du spectateur devant la toile invite à ressaisir ce qui est absent mais évoqué par le tracé et les couleurs de la reprise artistique proposée : le caractère sensuel de la matière figurant les différents tissus utilisés dans les tenues.

Les analogons produits en retour par la nouvelle lecture de ces œuvres reconstruisent des objets imaginaires (vêtements) à partir de matière concrète, perceptible non plus dans l’espace de la toile du tableau mais en trois dimensions. L’imaginaire s’attarde alors encore davantage sur le plaisir sensoriel de la perception, point de vue sur la peinture, parti-pris sur l’œuvre. Ce que nous renvoie cette lecture matérialisée par les pièces de tissus reproduisant la peinture c’est une possibilité de s’extraire de nouveau du réel de l’objet pour nous tourner vers l’imaginaire qui reconstruit à partir de nos sensations une image irréelle.

La pièce de tissu analogon de la peinture tente la liberté de percevoir dans le réel l’objet irréel présenté dans le tableau, elle est jeu d’évocation empruntant un chemin transgressif entre l’apparition, le perçu et l’intouchable, c’est-à-dire l’imagination et le plaisir sensoriel auxquels nous sommes alors doublement renvoyés.